Un certain nombre de services publics devraient tourner au ralenti aujourd'hui, trois syndicats de fonctionnaires (CGT, FO et FSU) ayant appelé à une journée d'action. C'est en effet ce matin que démarre le troisième, ­ et théoriquement dernier ­, round de négociation sur les salaires dans la fonction publique. Le ministre de la Fonction publique, Michel Sapin, a laissé entendre qu'il pourrait faire un geste. Dans une certaine limite: une augmentation d'un point des traitements des 5,4 millions d'agents et des pensions des 4 millions de retraités représente un coût de 6,7 milliards de francs pour l'Etat, et le double si l'on tient compte des fonctionnaires des collectivités territoriales et des hôpitaux.

Jusque-là, les discussions avaient achoppé sur la garantie du pouvoir d'achat. Le gouvernement a accordé 0,5 % au 1er décembre, pour une prévision de hausse des prix de 1,6% en 2000 qui s'est avérée exacte. Pour justifier ce faible niveau de rattrapage, Michel Sapin avait fait valoir qu'en 1998 et 1999, l'inflation a été moins forte que prévue, ce qui s'est traduit par un gain de pouvoir d'achat de 1,1%. Les syndicats contestent ce raisonnement et réclament une garantie pour les années 2000, 2001 et 2002, sans prendre en compte le résultat du précédent accord sous prétexte qu'il s'avère pour une fois positif.

S'il est peu probable que le ministre revienne sur l'année 2000, la logique d'une garantie globale sur les trois années lui permettrait de se concilier au moins les quatr