Une instruction a été ouverte hier à Paris pour «menaces de mort sous condition, en relation avec une entreprise terroriste», suite à l'interview au Figaro d'un clandestin d'Armata corsa qui a réitéré sa «volonté de frapper la capitale» à compter du 1er février si les assassins de Jean-Michel Rossi, tué le 7 août, ne sont pas sous les verrous. Les mêmes juges, Jean-Louis Bruguière et Laurence Le Vert, enquêtent déjà sur le premier ultimatum d'Armata corsa, un communiqué du 3 janvier à un photographe de Gamma. Bis repetita, le représentant anonyme de ces cagoulés règle ses comptes avec les RG, expose à sa façon les détails du meurtre de Rossi et accuse les autorités de couvrir «les tueurs qui courent toujours, avec la bénédiction de certaines autorités policières». Pour protéger, soi-disant, des gens de l'entourage «des interlocuteurs factices» de Matignon, dont le «servile Jean-Guy Talamoni».
Or la PJ exploite une liste de noms et surveille des suspects, sans preuve (au sens judiciaire du terme) pour l'instant de leur implication dans le meurtre de Rossi. Et les juges antiterroristes refusent de déclencher un coup de filet sans plus d'éléments et de céder ainsi à la pression. Du coup, l'absence de «signal positif de la part du gouvernement» depuis deux semaines est taxée d'«entêtement» par Armata corsa, qui s'impatiente et s'énerve. Ce n'est «pas un coup de bluff», sa «cinquantaine de militants actifs et bien entraînés» détient «de l'explosif en quantité illimitée, de quo