Tempête sous un crâne. L'homme des «discours fondateurs», des démissions fracassantes «pour aller au bout de ses idées» ou de la «réconciliation des Français avec la politique» peut-il prendre le risque de passer pour un petit manoeuvrier aux abois? La question taraude Philippe Séguin. Le candidat RPR-UDF-DL à la mairie de Paris est convaincu de la nécessité de procéder à un repositionnement tactique de sa campagne qui patine dangereusement. Il devrait donc annoncer (Libération du 13 janvier), parmi d'autres mesures, sa remontée de la quatrième à la première position dans le XVIIIe arrondissement, en lieu et place de la jeune Roxane Decorte.

Ce matin, il s'en entretiendra avec ses colistiers locaux, Xavier Chinaud (DL), Béatrice Abolivier (UDF) et, bien sûr, «Roxane». Mais, pour «ne pas passer pour un con», comme l'explique sans détour un de ses chefs de file RPR, le député des Vosges devra trouver un habillage politique convaincant à un tel changement de cap. Hier, Roxane Decorte a affirmé n'avoir jamais évoqué avec Philippe Séguin une éventuelle rétrogradation: «J'attends qu'il m'en parle. Cela me paraît le minimum.» En novembre, elle expliquait à Libération: «Chacun sait que je pourrais rendre mon tablier si on me prend pour une potiche.»

«Pas audibles». Depuis le début du mois, la pression des amis de Philippe Séguin est intense pour qu'il opère une remontée en pole position dans le XVIIIe arrondissement. Un proche le confiait hier: «Même ceux qui pensent très fort au troi