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Libération

La fonction publique au point mort

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Désaccord salarial entre les syndicats et le gouvernement.
publié le 20 janvier 2001 à 22h03

A qui la faute? Aux syndicats, qui se seraient arc-boutés sur la question du pouvoir d'achat sur l'année 2000, au point d'en faire, selon le ministre de la Fonction publique Michel Sapin, «une obsession, comme si on pouvait juger le pouvoir d'achat d'une année indépendamment de ce qui se passe avant et après»? Ou au gouvernement, qui aurait délibérément, d'après Jean-Paul Roux, de l'Unsa (Union nationale des syndicats autonomes), «fait le choix de la rupture»?

Seule certitude, les négociations salariales dans la fonction publique sont dans l'impasse. Vendredi, peu après minuit, le ministre et les sept fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa, CFTC et CGC) n'ont pu que constater que leurs positions étaient trop éloignées pour qu'il soit utile de poursuivre les discussions, qui avaient commencé quinze heures plus tôt. A la différence de ce qui s'est passé à l'automne, lors des deux premières rencontres, aucune date n'a été fixée pour une prochaine rencontre.

Echec des deux côtés. «Comme d'habitude dans la fonction publique, on ne sait pas, des deux côtés de la table, conclure une série d'accords salariaux sur plusieurs années», a déploré vendredi Michel Sapin sur l'antenne de France Inter, en acceptant de prendre sa part de responsabilité dans «l'échec des deux parties». Un échec dont les conséquences sur le niveau de vie des fonctionnaires risquent d'être moins importantes que sur le climat politique et l'avenir de la réforme de la fonction publique (lire ci-cont