La soupe à l'union-fusion de l'opposition ne fait pas recette au RPR. Samedi, c'est avec une moue non dissimulée que Michèle Alliot-Marie, sa présidente, a humé le brouet concocté par les éléphants gaullistes avec l'aval de l'Elysée. Trop amer. Trop risqué, a-t-elle jugé devant le comité politique du mouvement, qui s'est massivement rangé derrière elle pour repousser l'hypothèse d'une dissolution du mouvement dans un plus vaste ensemble comprenant les chiraquiens de DL et de l'UDF. Forte du soutien de l'appareil, MAM est bien décidée, demain, à faire entendre sa voix, lors du dîner mis sur pied par les partisans d'Edouard Balladur et d'Alain Juppé pour goûter et tester les différents projets d'union sortis des cartons ces dernières semaines. Vingt-quatre convives. Trois fois huit RPR, DL, UDF. Dont Jean-Louis Debré, Philippe Douste-Blazy et Jean-François Mattei, les présidents de groupe à l'Assemblée nationale.
«Minorité d'experts». Elue à la tête du RPR en dépit des souhaits de Jacques Chirac, ignorée par les caciques RPR qui jouent leur partition directement en phase avec l'Elysée, MAM a pris, ce week-end, la tête de la résistance au projet d'union concocté par Jacques Chirac et son conseiller politique, Jérôme Monod. Arc-boutée sur l'accord passé avec l'UDF et DL pour les investitures aux municipales qui se soldent par des primaires dans dix villes de plus de 30 000 habitants, la députée-maire de Saint-Jean-de-Luz s'est faite l'avocate de l'union à la base. «Le gaullisme n