«Top d'entrée (éclairage maximum sur la scène et jeux de lumière), Bruno Mégret jaillit du logo et se dirige vers le pupitre. Début de l'intervention.» Sur le synopsis, la mise en scène est réglée comme du papier à musique, à la minute près. Projecteurs, musiques d'ambiance, tout est prévu pour gonfler le moral des troupes du Mouvement national républicain (MNR), à moins de deux mois des municipales et cantonales. Un test décisif pour le parti de Bruno Mégret qui joue là sa survie sur la scène politique.
«Nous alignerons quelque 400 listes et près de 1 500 candidats aux cantonales. Notre mouvement sera présent dans 90 % des villes de plus de 100 000 habitants», assure Bruno Mégret à la tribune du palais des congrès de Versailles, pour le démarrage officiel de sa campagne. Et il se veut optimiste. Après le fiasco aux européennes en juin 1999 où son parti, tout juste éclos de la scission d'avec le FN, s'était ramassé , cette fois, c'est une «force d'envergure puissamment organisée et fortement implantée» qui part à la bataille. Sans complexes face à la droite qui, selon le leader du MNR, court après la gauche qui, elle-même, court après l'extrême gauche.
Timide. Du coup, «les politiciens de droite auxquels ont été inoculés des gènes de gauche» ont donné naissance à un organisme génétiquement modifié, «une monstruosité politique: la droite gauchiste. Balladur est trop timide lorsqu'il propose la fusion du RPR, de l'UDF, de DL. Car il faudrait y adjoindre le PS, les Verts et mê