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Libération

Maître de réflexion à la fondation Jean-Jaurès.

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DSK dirige les débats de ce «think tank» du PS.
publié le 22 janvier 2001 à 22h04

La cité Malesherbes est une voie privée qui s'échappe de la rue des Martyrs, à deux pas de Pigalle. Au numéro 12, dans une maison années folles récemment rénovée, est installée la fondation Jean-Jaurès. Mardi, il y avait fête dans les salles du rez-de-chaussée. Pierre Mauroy, maître des lieux, Dominique Strauss-Kahn, nouvelle tête pensante, Lionel Jospin, leur patron à tous, ainsi qu'une multitude de jeunes pousses «sociales-modernistes» se pressaient pour un pot de début d'année. Une soirée mondaine et militante, qui couronne la nouvelle vie d'un lieu nouveau et désormais incontournable dans la géographie socialiste.

Vieux rêve. Chargée de souvenirs, la demeure de la cité Malesherbes a longtemps hébergé le siège de la SFIO, l'ancêtre du PS. Récusant le coup de force de François Mitterrand en 1971, une poignée d'anciens de la SFIO refusèrent de céder la maison au nouveau PS. Puis, au début des années 80, ils allèrent visiter Pierre Mauroy, alors Premier ministre, et lui dirent: «Tu as mal tourné, tu t'es rallié à Mitterrand, mais c'est toi le fils de la famille. Nous te confions la villa.» Mauroy se saisit de l'occasion pour réaliser un vieux rêve: lancer une fondation sociale-démocrate à l'image des fondations politiques allemandes. Ce sera la fondation Jean-Jaurès (FJJ), officiellement créée en 1992. Durant ses premières années, la FJJ a concentré ses moyens sur l'action internationale, animant colloques et stages de formation dans les jeunes démocraties d'Europe de l'Est,