Un retour, ça se réfléchit. Dominique Strauss-Kahn a voulu le sien discret, sans paillettes ni effets de manche. Loin des journaux de 20 heures et des émissions de variétés. Après un an d'absence, l'ancien ministre de l'Economie est l'invité d'Entretien, l'émission présentée par Alain Duhamel, ce soir sur France 2. Une rentrée en fond de grille, à un horaire (0 h 35) où l'Audimat s'est depuis longtemps effondré, mais où l'«on dispose d'un espace suffisant pour aborder sérieusement les problèmes», confie-t-il hors caméra. DSK ex-star du gouvernement Jospin s'efface devant DSK le penseur, idéologue du socialisme, défenseur des nouvelles technologies, promoteur de l'Europe. Petit soldat au service de son camp: «2001 est une année politiquement importante, insiste-t-il. Je souhaite pouvoir, à ma modeste place, y reprendre un peu mon rôle.»

Mutisme. Fausse modestie? Sans doute, mais il n'a pas le choix. Il ne peut revenir sur le devant de la scène politico-médiatique avant d'en avoir fini avec les juges, sauf à gêner Lionel Jospin au pire moment. C'est d'ailleurs cette conviction qui avait motivé, le 2 novembre 1999, au moment de sa mise en cause dans l'affaire Mnef, sa démission du gouvernement. Il s'était alors enfermé dans le mutisme, refusant de prendre part au débat national. Seule sa présence en deuxième place sur la liste PS menée par François Pupponi pour les municipales à Sarcelles (Val-d'Oise) atteste encore de son intérêt pour la vie politique.

De fait, si les juges ont