Nicolas Sarkozy, le retour. De quoi provoquer l'ironie dans les rangs gaullistes. «Ah bon, il est parti?», note un dirigeant du RPR. Si le député-maire de Neuilly poursuit une cure d'abstinence médiatique, consécutive à son échec des européennes suivi de sa démission de la présidence du RPR, il y a dix-huit mois, il n'a pas pour autant déserté les cuisines de l'opposition. Pour preuve? Réélu à la tête de la fédération des Hauts-de-Seine, il a tenu vendredi soir à régler avec Charles Pasqua la question de la présidence du conseil général du département.

Observation. En relation constante avec Edouard Balladur, Sarkozy n'a pas cessé de travailler à la mise sur pied de cette «grande formation unique» de l'opposition, sur le modèle des grands partis conservateurs européens.

Début septembre, en l'absence de Philippe Séguin ou d'Alain Juppé, il a évoqué ce projet devant les universités d'été des jeunes RPR avant de voler au secours du quinquennat. Le 4Êoctobre, devant un parterre d'élus RPR, DL ou UDF, il est revenu à la charge en recevant Friedrich Merz, le chef de file des parlementaires de la CDU allemande. Avec naturellement l'accord de Jacques Chirac ou de Dominique de Villepin, le secrétaire général de l'...lysée avec lequel il est en relation constante. Longtemps aussi, il a animé le bureau du groupe à l'Assemblée nationale avant que Jean-Louis Debré en trouve ombrage. Difficile donc de dire qu'il a quitté la scène politique même s'il a refusé d'intervenir, lors des grands dé