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Libération

Bouchon socialiste pour le grand Lyon.

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Le PS n'a pas gagné, il se divise déjà sur la communauté urbaine.
publié le 24 janvier 2001 à 22h07

Lyon de notre correspondant

Jusqu'à présent, à Lyon, seule la droite se déchirait. La gauche se tenait tranquille, toute au spectacle des divisions de ses adversaires. Gérard Collomb, candidat socialiste à la mairie, commençait à croire à la victoire et, sans être contredit, annonçait qu'il viserait dans la foulée la présidence de la communauté urbaine de Lyon, la Courly, qui regroupe 55 com munes.

Jean-Jack Queyranne, minis tre des Relations avec le Parlement et premier adjoint au maire de Bron, ne cachait pas en privé son intérêt pour la fonction. Mais lundi, il a mis les pieds dans le plat. «Après les élections municipales, je pense qu'il faudra donner un nouvel élan à la communauté urbaine. J'ai déjà indiqué que cette responsabilité m'intéressait», a-t-il indiqué lors de ses voeux à la presse. La rivalité entre les deux hommes est ainsi devenue publique. Au-delà, dans l'action politique, leur volonté d'obtenir la présidence de la Courly traduit la perte d'intérêt de la ville-centre, supplantée peu à peu par son agglomération, qui concentrera bientôt l'essentiel des finances et des compétences.

Compétences. Pour l'instant, la communauté urbaine de Lyon gère les transports en com mun, le nettoyage des rues, l'aménagement urbain et le développement économique. Elle fait fonction d'aménageur et contrôle déjà les principaux chantiers de l'agglomération. Son rôle va progresser. Dès l'année prochaine, elle touchera l'ensemble de la taxe professionnelle, ramenée à un taux unique. L