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Libération

Jospin galvanise ses députés contre Chirac et le Medef.

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Il les incite à vanter le bilan et les réformes à venir.
publié le 24 janvier 2001 à 22h07

Jospin aime faire les gros yeux au Medef. Hier matin, devant les députés socialistes, le Premier ministre a durci le ton sur le dossier des retraites complémentaires. Refusant «le catastrophisme dans lequel certains se complaisent», il s'en est pris à la «logique de ceux qui n'évoquent le dialogue social que pour mieux imposer leurs vues». Et il a menacé: «Le gouvernement prendra ses responsabilités si cela s'avère nécessaire.» Autrement dit, si la négociation entre les partenaires sociaux devait échouer, le Premier ministre pourrait passer par la voie législative pour maintenir le système actuel.

Leçon de sécurité. Surtout ne pas faiblir... C'est du même esprit de combat frontal qu'était inspiré le reste du discours de Jospin. Celui-ci a incité ses troupes à ne pas se laisser impressionner par les critiques du chef de l'Etat. Notamment à propos de la sécurité. A deux jours du voyage de Jacques Chirac à Dreux, il a répondu par avance aux critiques que le chef de l'Etat ne devrait pas manquer de répéter. Il a dénoncé la mauvaise gestion du personnel de police avant 1997, et notamment une accélération des départs à la retraite chez les gardiens de la paix: «Nous avons dû faire face à cette situation. Et nous y avons remédié.» Bref, «nous n'avons pas de leçon à recevoir». A quoi Jean-Louis Debré, le président du groupe RPR à l'Assemblée, a répliqué lors des questions d'actualité: «Dans le domaine de la lutte contre l'insécurité, on a toujours des leçons à recevoir.» Et l'ancien