L'union, l'union, l'union. Jacques Chirac fait donner tous ses partisans pour circonscrire les sécessionnistes François Bayrou et Alain Madelin. Dîner mardi soir, dans un restaurant des Invalides. Et cocktail-dînatoire, hier soir au Sénat, en présence du chef de l'Etat. Jacques Chirac a trouvé son leitmotiv. Entouré de François Bayrou et de Michèle Alliot-Marie, mais en l'absence d'Alain Madelin, retenu par une subite montée des eaux dans sa ville de Redon, le président de la République s'est fendu d'un appel à «l'union».
Un long discours brouillé toutes les quarante-cinq secondes par les interférences d'un téléphone portable. «J'ai le plus grand respect pour les différentes sensibilités que vous représentez. Mais, je vous le dis, seule l'union dans les comportements et autour de quelques ambitions clairement affirmées nous permettra d'être porteur d'avenir.» Et d'ajouter, avant un long plaidoyer pro domo sur l'Europe et le sommet de Nice: «L'union ne veut pas dire que chacun doit s'aligner, renoncer à ses convictions ou à ses ambitions.» Jacques Chirac cherche à prendre de la hauteur, pendant que ses fidèles se mettent aux commandes de la machine à unir l'opposition. Malgré les doutes de Michèle Alliot-Marie, la présidente du RPR, le scepticisme d'Alain Madelin, son homologue de DL. Et la franche hostilité de François Bayrou, le patron de l'UDF.
«Eau tiède». Mardi soir, pour le réveillon du nouvel an chinois sous le signe du serpent, une vingtaine de parlementaires de l'oppos