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Libération

A la Réunion, Jospin n'a que sa «Loum» à la bouche.

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Il fait la promotion de sa loi d'orientation pour l'outre-mer.
publié le 26 janvier 2001 à 22h11

Saint-Denis de la Réunion

envoyé spécial

Lionel Jospin savoure. Et se souvient sans doute de ce bide mémorable de Jacques Chirac, «l'ami de l'outre-mer» selon les gaullistes, venu voilà un an à la Réunion, accueilli par à peine deux cents personnes. Alors, pour bien souligner la différence, le Premier ministre, tout juste débarqué hier matin de l'avion, remercie pour cet «accueil chaleureux», en rajoute sur ce «contact direct, même fugitif, avec le peuple» qu'il vient de «rencontrer, saluer et... embrasser quelques trop rares fois». Il est vrai que Michel Tamaya, le maire (PS) de Saint-Denis, a bien fait les choses: employés municipaux descendus des bureaux, militants socialistes rameutés, orchestre de rue qui tambourine du maloya réunionnais, posters en couleurs à l'effigie de Lionel Jospin. Et puis, plus spontanée, il y a cette foule d'un millier de person nes qui au fil des rues lui lance des «Jospin au pouvoir», «Jospin président». Ou encore, très catégorique, cette dame à l'accent créole: «Il sera le président des petits. Avec lui, il n'y aura pas de différence entre les riches et les pauvres.» Echange de bons procédés, le Premier ministre mouille sa chemise, à quelques semaines des municipales, pour son ami Tamaya qui peut «compter sur la solidarité de l'Etat». Traduction immédiate d'un fonctionnaire municipal hilare: «Les sous vont tomber...»

L'argent, il en est justement question à travers la loi d'orientation pour l'Outre-Mer (Loum), dont le Premier ministre est venu a