Les amis des amis de Jean Tiberi ne sont pas forcément ses amis. Après Bertrand Delanoë et avant Philippe Séguin, le B'Nai Brith, association humanitaire et philosophique de la communauté juive, a reçu mercredi soir le maire de la capitale à la Maison France-Israël à Paris. Cadre cossu, auditoire BCBG, mais ambiance tendue pour une rencontre qui a permis à de multiples représentants associatifs de cuisiner le maire sortant sur l'un de ses soutiens sulfureux: celui d'Alain Robert, membre du RPF et chef de file dans le XIIe. Avant de rejoindre le parti de Charles Pasqua, l'intéressé a visité nombre d'officines d'extrême droite: fondateur du GUD (Groupe union défense) en 1968, le violent groupuscule étudiant qui sévit à l'université Paris-II Assas, il fit ses classes militantes à Jeune Nation, Occident, puis Ordre nouveau. Alain Robert a participé ensuite, aux côtés de Le Pen, à la création du FN, dont il fut le premier secrétaire général en 1972, puis à celle du Parti des forces nouvelles (PFN), formation concurrente dont il fut l'un des principaux dirigeants de 1974 à 1981.
Dégonflé. D'emblée, Jean Tiberi a donc été cueilli à froid par l'animateur: «Comment, vous qui avez toujours manifesté votre sympathie pour la communauté, pouvez-vous présenter un tel individu?» Un rien dégonflé, le maire de Paris a commencé par se défausser: «Je n'ai pas choisi M. Robert. Sa candidature résulte d'un accord politique avec le RPF, qui, comme dans tout accord, choisit ses candidats.» Puis, do