«I Will come back». «Je reviendrai», avait lancé Jean-Marie Le Pen à Strasbourg lorsque Nicole Fontaine, présidente du Parlement européen, avait prononcé la déchéance de son mandat d'eurodéputé en novembre dernier. C'est chose faite. Le mois prochain, le président du FN pourra retrouver son siège à Strasbourg. Le tribunal de première instance de la Cour européenne de justice vient de donner gain de cause au leader de l'extrême droite qui réclamait un sursis à exécution. Pour les juges européens, la décision de la présidente du Parlement de Strasbourg est irrégulière et entachée par des vices de procédure. «L'exclusion de Jean-Marie Le Pen du Parlement européen avait constitué une violation flagrante, délibérée et sans précèdent du droit et de la justice», s'est réjoui vendredi le FN.
La décision de la Cour européenne de justice met un terme provisoire à une bataille entamée il y a trois ans entre le président du FN et les tribunaux français. En pleine campagne pour les législatives de 97, Le Pen, venu soutenir sa fille à Mantes-la-Jolie, s'en prend alors violemment à Annette Peulvast-Bergeal, candidate socialiste dans cette circonscription. Cette agression lui vaudra d'être condamné, après avoir épuisé toutes les voies de recours possibles, à un an d'inéligibilité. Dans la foulée, le préfet de la région Paca lui notifie la perte de son mandat de conseiller régional en février 2000. Le 31 mars suivant, un décret du gouvernement lui retire son siège de député européen.
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