Pour le PCF, c'est maintenant ou jamais. Robert Hue en est convaincu: ou le Parti communiste réussit sa mutation, ou il est condamné à disparaître. Et son secrétaire national avec. A l'issue du conseil national de ce week-end, le numéro un du PCF a engagé l'opération survie. Elle doit conduire à la tenue d'un congrès extraordinaire, fin octobre. A l'ordre du jour de cette grand-messe communiste et automnale: un changement statutaire et la définition d'un projet, deux réformes préalables à l'instauration d'un «Nouveau Parti communiste». En attendant l'avènement de ce «NPC», Robert Hue confesse: «On sait ce que l'on ne veut pas, on travaille à ce que l'on veut.»
Afin de surmonter cette crise d'identité, les responsables communistes ont décidé la création d'un «groupe de travail» conduit par le secrétaire national lui-même. Robert Hue, après une série de consultations, doit en arrêter très prochainement la composition. Cette «équipe réduite» aura la lourde tâche de définir «le projet présidentiel que se donnera le candidat ou la candidate que les communistes désigneront». Parallèlement, un autre groupe chargé des statuts, dirigé par Marie-George Buffet, continue son travail engagé depuis le congrès de Martigues, en mars 2000. Il proposera notamment, au conseil national du 17 mai, l'abandon des cellules au profit d'assemblées générales.
Au-delà de l'effort programmatique et statutaire, Hue tente d'éviter deux écueils. Un qu'il ne nie pas, l'autre qu'il omet volontairement. Le prem