Rideau! Sans émotion particulière, la dernière séance du conseil de Paris de la mandature a vu, hier, Jean Tiberi distribuer d'ultimes cadeaux d'adieu aux frais des contribuables parisiens. Subventions à des associations proches de la mairie, titularisation dans la fonction publique de membres du cabinet Tiberi ou hausses substantielles pour les traitements des plus hauts fonctionnaires de la ville: si le «système municipal» avait voulu s'autocaricaturer, il n'aurait su trouver mieux. Privé de majorité pour faire adopter son budget, Jean Tiberi a pu compter cette fois sur la bienveillance d'élus séguinistes. Adjoints au maire de Paris pour certains voilà encore quelques semaines, les candidats de la «rupture» du député des Vosges ont même été en pointe pour prendre la défense de Jean Tiberi.
Pot de départ. Dans les travées de l'assemblée municipale, les conciliabules se sont multipliés entre les libéraux Jacques Dominati, rallié à Jean Tiberi, et Claude Goasguen ou Bernard Plasait, partisans de Philippe Séguin. Côté RPR, des élus qui ne s'adressaient plus la parole que pour s'insulter étaient hier tout miel entre eux. Dans cette ambiance de sauve-qui-peut, les échanges de bons procédés ont souvent fonctionné entre les deux camps de la droite pour gratifier des collaborateurs ou soigner des clientèles associatives. Dans un hémicycle peu garni, l'opposition n'a guère eu de peine à dénoncer «ces ultimes manoeuvres dans lesquelles toute la droite se retrouve». Bertrand Delanoë s'