Le gouvernement en a fait son deuil. L'inversion du calendrier électoral de 2002 ne sera pas votée avant le 8 février. Députés et sénateurs partiront en campagne municipale sans avoir «remis le calendrier à l'endroit», la présidentielle avant les législatives.
Le vote définitif de la proposition de «loi organique modifiant la date d'expiration des pouvoirs de l'Assemblée nationale» interviendra sans doute à la reprise des hostilités parlementaires, fin mars ou début avril. Soit un an tout juste avant les scrutins législatifs et présidentiels. La droite ne man quera pas, alors, de faire ses choux gras de l'adage: «On ne change pas la règle du jeu un an avant un scrutin.»
En attendant, le Sénat reprend aujourd'hui son train de sénateur. Depuis le 16 janvier, une vingtaine d'heures ont été con sacrées au débat général sur la proposition de loi organique. Jusqu'à présent, trente-sept orateurs se sont succédé au «plateau». Hier, neuf autres étaient encore inscrits pour poursuivre «l'opération escargot». A tout moment, d'au tres élus peu vent émettre le désir de discourir. Si bien que le Sénat ne devrait pas renvoyer le texte complètement modifié à l'Assemblée avant jeudi. Les députés se saisiront du projet dans le courant de la semaine prochaine, juste avant l'interruption des travaux parlementaires. Et puis c'est tout.
Car, hier, il était exclu que le gouvernement rallonge la session. Dans l'entourage de Jean-Jack Queyranne, ministre chargé des Rela tions avec le Parlement, on