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Libération

La gauche dans l'espoir, la droite dans le trou noir.

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Odette Casanova (PS) et Hubert Falco (DL) espèrent profiter du naufrage du FN.
publié le 30 janvier 2001 à 22h17

Toulon envoyé spécial

Dans une ville où, traditionnellement, le vote se répartit en trois tiers (droite dure, droite classique, gauche), la gauche ne part mathématiquement pas favorite. Pourtant, elle y croit. «Après trente-cinq ans de voyoucratie et six ans d'incompétence d'extrême droite, les Toulonnais en ont marre des pirates de la politique. Ils veulent des gens normaux», dit Robert Alfonsi, secrétaire fédéral du PS. En ordre de marche, quasi unie, à part les chevènementistes, la gauche plurielle s'est rangée derrière Odette Casanova, 64 ans, prof de maths à la retraite, députée PS depuis 1998 (elle a battu Cendrine Le Chevallier, qui se présentait après l'invalidation de l'élection de son mari). «Plus question de copinage et de clientélisme, annonce-t-elle, il faut dire la vérité aux Toulonnais.»

«Tapes dans le dos». Dans une ville où la politique est largement discréditée, cette bosseuse, sans grand charisme, parfois autoritaire, doit incarner l'image de sérieux que la gauche a su se forger depuis 1995. «C'est sûr, elle ne fait pas partie de la coterie qui, gauche et droite confondues, s'embrasse tous les dimanches au rugby, dit Robert Alfonsi. Mais Toulon a trop souffert des tapes dans le dos. On a besoin de quelqu'un qui connaît les dossiers, qui a de la rigueur, qui saura aussi dire non.»

Mais son programme esquive la principale question: comment relancer l'économie? «Ce n'est pas le rôle de la mairie», rétorque Alfonsi. Autre faiblesse, les militants proches de Rober