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Libération

Les fonctionnaires attendus dans la rue

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L'avenir de la négociation salariale dépend de la mobilisation d'aujourd'hui
publié le 30 janvier 2001 à 22h17

Combien seront-ils? De la réponse qui sera donnée ce soir dépend l'avenir de la négociation salariale dans la fonction publique. Or, la mobilisation promet d'être forte: l'ensemble des syndicats appelle aujourd'hui les fonctionnaires à participer à la journée d'action. Les sept fédérations représentatives (1), mais aussi les autonomes du Groupe des 10 (2).

Si l'ampleur du mouvement soutient la comparaison avec les manifestations pour les retraites complémentaires qui ont rassemblé jeudi plus de 300 000 personnes, le gouvernement aura tout intérêt à renouer les fils du dialogue. Mais si la mobilisation reste circonscrite aux habituels militants syndicaux ­ au demeurant nombreux dans la fonction publique ­, il peut au contraire se permettre de faire le gros dos, quitte à reprendre, avant la fin de l'année, des négociations pour offrir un coup de pouce aux salaires des fonctionnaires, avant la présidentielle.

Depuis l'échec de la dernière séance de négociations, dans la nuit du 18 au 19 janvier, le ministre de la Fonction publique, Michel Sapin, est resté évasif. «L'échec prouve au moins que nous avons négocié sincèrement, confiait-il la semaine dernière. Habituellement, un gouvernement n'ouvre une négociation que quand il est sûr d'aboutir.» Mais quand on lui demande de préciser s'il considère que cet échec est définitif, il se contente de lâcher: «On verra bien...»

Avec moins de 150 000 manifestants en France et moins de 30 000 à Paris, le gouvernement aura quelque argument pour