Le socialiste René Olmeta a eu à peine le temps, vendredi, d'esquisser deux pas de danse sur la Canebière, aux sons jazzy du groupe Gugus Band. Ses gugusses à lui l'ont rappelé à la réalité: il y a de sacrés fausses notes dans la gauche plurielle, dont il tente de conduire la liste PS-PC-Verts. Au point que Philippe Sanmarco, un des piliers de son orchestre et surtout auteur-compositeur du programme, menaçait hier de partir en solo. Alerté, le bureau national du PS a, semble-t-il, trouvé hier soir une solution pour éviter l'implosion. Sous réserve de l'accord des intéressés.
A l'origine de ce nouveau couac, l'éviction de Tahar Rahmani, personnalité du monde social. La député Sylvie Andrieux-Bacquet, qui mène la liste du 7e secteur (XIIIe et XIVe arrondissements, quartiers Nord) où il était élu, ne lui a pas réservé de place éligible. En partie, explique-t-elle, parce qu'elle a dû accueillir ce bon vieux Lulu, Lucien Weygand, ancien président du conseil général, et ses amis, à qui le PS a promis des sièges pour éviter toute dissidence.
«Contre-message». Rahmani croit peu à l'explication Weygand, mais qu'importe: il a le soutien de dizaines de personnes qui signent une pétition, et surtout, il bénéficie de l'amitié de Philippe Sanmarco, qui parle d'un «contre-message terrible» à l'égard de la communauté maghrébine: «On a un seul conseiller municipal socialiste d'origine maghrébine sur 101, excellent en plus, et on le jette sans donner d'explication.» Affirmant q