Le succès ou la valise. Ils sont quelques-uns au sein du Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret à avoir anticipé la réponse. Peu convaincus des chances du mouvement, né de la scission du Front national en 1998, de percer sur la scène électorale lors des municipales, certains préparent déjà leurs bagages. A commencer par les représentants du courant Terre et Peuple, conduit par Pierre Vial. Ceux-là mêmes que les frontistes avaient traités de «racistes» lors du congrès de la rupture à Marignane, en janvier 1999. Pierre Vial, candidat aux municipales de Villeurbanne (Rhône), avoue qu'il ne restera pas au MNR «pour faire de la figuration. Les comptes seront vite faits au mois de mars. Après cette date, il faudra faire un état des lieux et poser les bonnes questions».
Le Front national se lèche les babines de la prise de distances de Pierre Vial avec le MNR. Dans son bulletin interne, le mouvement de Jean-Marie Le Pen a distillé à deux reprises la nouvelle de son départ imminent. Vial, professeur d'histoire à l'université de Lyon, conseiller régional Rhône-Alpes, représentant du courant païen au FN avant de suivre Mégret dans sa sécession, ne croit plus aux possibilités d'une renaissance de l'extrême droite et préfère désormais se concentrer sur un combat qualifié de «culturel».
Au-delà des risques de voir sombrer le MNR au fond des urnes, ses partisans nourrissent des divergences de fond avec les responsables mégretistes. Notamment sur la Corse où Terre et Peuple, tr