Silence, travail, discipline. Dans le monde merveilleux de la campagne électorale de Philippe Séguin, les vingt chefs de file parisiens ont été mis au parfum. Désormais, plus une tête ne doit dépasser. Et prière d'appliquer à la lettre la stratégie du chef. Qui, de toute façon, ne changera pas d'ici au soir du premier tour, le 11 mars. Après, il sera toujours temps de se s'arranger... Surtout si le député des Vosges est hors jeu avec sa quatrième place dans le XVIIIe arrondissement. Pour bien signifier cette reprise en main, Philippe Séguin a rendu public un communiqué signé de ses vingt têtes de listes, vendredi. Il valide toutes les orientations politiques du chef de file du RPR, mais n'est jamais totalement explicite sur l'épineuse question des fusions éventuelles avec les listes Tiberi au second tour.
Sur ce sujet, plusieurs candidats séguinistes, à commencer par Edouard Balladur avec son souhait de «désistement réciproque» ou Françoise de Panafieu, ont pourtant tenu des propos ambigus ces dernières semaines. A les entendre, toute la droite, tiberistes compris, devrait se retrouver dans l'entre-deux tours pour sauver les meubles. De quoi entretenir l'espoir chez le maire sortant et parasiter la crédibilité du message de rupture de Philippe Séguin, martelé comme principe depuis le début de sa campagne: impossible de s'allier avec un personnage comme le maire de Paris. Jusqu'à présent, seul Henri Guaino, candidat dans le Ve contre Tiberi, avait affirmé haut et fort voul