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Libération

Les socialistes retrouvent l'Europe.

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Réunis hier à l'Assemblée, des fidèles de Jospin ont tenté de brosser l'avenir de l'UE.
publié le 8 février 2001 à 22h41

Ils en ont parlé. Lionel Jospin sans voix, ses fidèles l'ont aidé hier à briser la glace sur le dossier européen. Muet tout au long de la présidence française de l'Union européenne (UE), le Premier ministre ne cesse depuis de reporter le discours promis pour brosser sa vision de l'avenir de l'UE.Annoncée pour janvier, la bonne parole jospiniste ne sera finalement pas délivrée avant la fin du mois de mars ou le début d'avril.

Objectifs. Ses amis jospino-rocardiens, regroupés depuis l'automne au sein du courant Socialisme et Démocratie, ont devancé l'appel en organisant, hier après-midi à l'Assemblée nationale, un colloque à l'intitulé ambitieux: «Vouloir l'Europe». Avec un double objectif: éclaircir les idées embrouillées de leur mentor, et apporter leur pierre à l'édification du projet du PS, histoire de ne pas en laisser le monopole à Martine Aubry.

Pour l'occasion, le tandem gouvernemental organisateur, Alain Richard (Défense) et Pierre Moscovici (Affaires européennes), a sonné le rappel des revenants. D'abord celui de Dominique Strauss-Kahn, privé de parole publique depuis de nombreux mois pour cause d'ennuis judiciaires.

Bien décidé à participer à la préparation du projet présidentiel de Lionel Jospin, l'ancien ministre de l'Economie et des Finances lui a implicitement suggéré d'y apporter une touche fortement europhile. Soulignant «l'absolue nécessité» de «mettre en place une avant-garde» composée des pays de la zone euro pour accélérer l'intégration, DSK a ironisé: «Jean-