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Libération

Paris: Chirac planche sur un aprés-Seguin.

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Il imagine un entre-deux-tours avec Panafieu en «joker».
publié le 8 février 2001 à 22h41

Promis, juré, Jacques Chirac ne s'occupe pas de Paris. ça, c'est pour amuser la galerie. Mais, en coulisses, le chef de l'Etat et ses conseillers s'activent. A moins d'un mois du scrutin, ils ne désespèrent pas de sauver les meubles. Philippe Séguin est jugé «catastrophique». Mais, pour l'instant, l'Elysée fait avec. Et prépare déjà l'entre-deux-tours avec, pour «joker», Françoise de Panafieu et un rabibochage de la droite parisienne, tibéristes compris. Soit le scénario inverse de la «rupture» prônée par le député des Vosges.

Comme en 1977, où il avait décroché l'Hôtel de Ville de justesse face à un candidat communiste, Jacques Chirac pense encore que la droite peut l'emporter sur le fil, d'un ou deux sièges de conseillers de Paris. A condition de sauver le XIIe arrondissement, clé de voûte du scrutin pour l'Elysée. D'où la pression mise sur Jean de Gaulle, député RPR du XIIe qui conduit une liste dissidente contre le maire sortant, Jean-François Pernin (UDF). Jacques Chirac lui-même a décroché son téléphone pour demander à de Gaulle de se retirer.

La présidente du RPR, Michèle Alliot-Marie, a oeuvré dans le même sens. En chute libre dans les sondages, le petit-fils du «général» a été menacé de se voir priver d'investiture aux législatives. Des pichenettes qui ont suffi à l'ébranler. Après s'être épanché auprès de Jean-Louis Debré, patron du groupe RPR, il a écrit à Philippe Séguin pour négocier son retrait. «Séguin n'a même pas accusé réception de sa lettre», regrette un dir