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Libération
Reportage

Entre Paris et Avignon, Guigou sur deux ponts.

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La ministre fait de l'ombre à la candidate à la mairie.
publié le 9 février 2001 à 22h44

Avignon envoyé spécial

Campagne vacharde à Avignon. Marie-Josée Roig, la maire sortante RPR, s'affiche comme «la Cendrillon des médias». Et savoure sa condition à la terrasse d'un café. En face, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou, attire les sunlights. Et risque la surexposition.

«Campagne de caniveau». La CGT chômeur s'est invitée à l'inauguration de son local de campagne, place Pie. Samedi, elle a dû modifier son planning de campagne et recevoir à la préfecture quelque 200 infirmières venues de Paris, Lyon et Marseille, pour la seconde fois cette année, manifester devant le palais des Papes. «A chacun sa contribution. Moi j'essaye de faire venir des touristes, elle, des manifestants», susurre Roig en goûtant ce coup de pub. Depuis le remaniement ministériel d'octobre, elle matraque Guigou sur le thème: «On ne peut être en charge d'un ministère important et d'une ville de la taille d'Avignon. La charge au ministère de l'Emploi est encore plus lourde qu'au ministère de la Justice, la diversité et la complexité des dossiers encore plus grandes.»

La maire, ancienne professeur de lettres, se fait un plaisir de comparer les bilans, de con fronter les choix de Guigou et d'Aubry ­ qui a abandonné ses fonctions gouvernementales pour Lille ­, de jouer sur leurs rivalités. Son entourage manie les ciseaux, découpe les articles critiques contre la ministre et s'occupe de sa notoriété. Quand c'est trop crade, les tracts deviennent anonymes. Comme ceux sur le nomb