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Libération

Les députés disent oui au choix du nom

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La réforme de l'état civil, intégrée à un projet de loi global sur la famille, n'aboutirait au mieux qu'en juin 2002.
publié le 9 février 2001 à 22h44

«Séduisante» pour la garde des Sceaux, «incontestablement sympathique», selon Claude Goasguen (DL), «un très bon texte», d'après Jean-Pierre Michel (RCV). «Nous voterons oui sans état d'âme, annonce Marie-Jo Zimmermann (RPR), c'est une idée bonne dans son principe.» «Et opportune», ajoute Georges Hage (PC), dont le groupe votera également oui. «Voilà une réponse moderne à une vraie question», surenchérit Patrick Bloch (PS), tandis que sa collègue Danièle Bousquet se lève: «Le groupe socialiste votera avec enthousiasme.»

La proposition de loi déposée par Gérard Gouzes (PS) d'offrir aux Français la liberté de transmettre à leurs enfants soit le nom du père soit celui de la mère ­ ou les deux accolés ­ (Libération d'hier) emballe la vingtaine de députés présents hier matin à l'Assemblée nationale. «Une réforme s'impose», ne peut que constater Marylise Lebranchu au nom du gouvernement, en alertant toutefois sur quelques «difficultés». Le calendrier parlementaire, d'abord. La ministre de la Jus tice souhaite que cette réforme de l'état civil s'intègre dans un projet de loi global qui, «comme tous les sujets de réforme du droit de la famille, fasse l'objet d'un débat public le plus large possible». Elle se propose de «porter ce débat» avec la ministre chargée de la Famille, en organisant des «rencontres régionales ouvertes à tous [les] concitoyens». Résultat: le projet pourrait aboutir d'ici à juin 2002, au mieux. Les Français devront donc attendre encore un peu avant de vivre cett