Dominique Strauss-Kahn retourne aux urnes. Sa supplé ante à l'Assemblée nationale, Raymonde Le Texier, démissionne aujourd'hui de son mandat de député pour provoquer une élection législative partielle dans la VIIIe circonscription du Val-d'Oise. L'ancien ministre de l'Economie et des Finances se présentera à ce scrutin, qui devrait se tenir à la fin du mois de mars, et sonnera ainsi son vrai retour au premier plan. Un come-back esquissé par petites touches depuis quelques semaines. Malgré ses mises en examen dans l'affaire de la Mnef et dans le dossier Elf, et l'information judiciaire qui le vise à propos de la cassette Méry, DSK avait été réhabilité par le Premier ministre: en octobre, sur TF1, Lionel Jospin l'avait cité parmi les socialistes «susceptibles de devenir Premier ministre» et même «présidentiables». Soucieux de s'impliquer dans l'élaboration de la plate-forme présidentielle de son ami, DSK aspirait depuis le début de l'année à retrouver une tribune politique. Ainsi confiait-il, en janvier, sur France 2: «2001 est une année politiquement importante. Je souhaite pouvoir, à ma modeste place, y reprendre un peu mon rôle.» Mercredi, il avait participé à un colloque sur l'Europe organisé par ses amis jospino-rocardiens du courant «Socialisme et Démocratie», lancé à l'automne par les ministres des Affaires européennes, Pierre Moscovici, et de la Défense, Alain Richard. Le lendemain, invité à un banquet organisé par le candidat PS du XIIIe arrondissement, Serge Blisko,