Béthune envoyé spécial
Il revient... et il n'est pas content! Pour Jacques Mellick, l'heure de la vengeance a sonné. Condamné à deux ans d'inéligibilité pour subornation de témoin, puis à cinq ans de privation de ses droits civiques pour faux témoignage au profit de Bernard Tapie dans l'affaire OM-VA, il s'apprête à débouler dans le scrutin municipal de Béthune (Pas-de-Calais). Signe des temps, l'ancien ministre socialiste a délaissé son bolide d'antan pour une vieille Peugeot dans laquelle il arpente les quartiers populaires. Et multiplie, dans les librairies du centre-ville, les séances de dédicaces de son livre, Excès de vitesse. Le dernier obstacle juridique à son come-back a été levé vendredi lorsque le tribunal d'instance de Lille, confirmant l'avis de la Cour de cassation, a prononcé sa réinscription sur les listes électorales.
«Esprit rebelle». Jacques Mellick entretient encore un faux suspense et assure que son seul souci était de récupérer ses «droits de simple citoyen». Histoire de tester la popularité de son nom, il fait courir la rumeur que son épouse, Béatrix, pourrait le suppléer. Mais finit par confier: «Si je peux être utile, pourquoi pas?» Car, s'il se force à minauder, Mellick ne tarde pas à pérorer. Il crève d'envie de repartir à l'assaut de la mairie, simple étape sur le chemin de la reconquête de son mandat de député, programmée pour l'année prochaine: «Ceux qui ont essayé de m'empêcher de me présenter m'ont donné envie de me battre, j'ai un état d'esprit