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Libération

Bernadette s'engage, Tibéri enrage.

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Les proches du maire menacent l'Elysée de déballer les affaires.
publié le 13 février 2001 à 22h52

Dans la mêlée, une main surgit et happe Bernadette Chirac. L'épouse du chef de l'Etat, entraînée par l'épaule, ne terminera pas sa phrase. C'était hier midi, dans un hôpital flambant neuf du XIVe arrondissement. Bernadette Chirac, en service commandé pour soigner les bobos de campagne de Philippe Séguin et s'afficher à ses côtés, venait simplement de dire : «Je n'ai pas l'intention de polémiquer avec...» La main qui l'a arrachée aux micros et caméras a senti le danger. Main experte puisqu'il s'agit de celle de Bernard Niquet, une quinzaine d'années passées à l'Hôtel de Ville sous Jacques Chirac, ex-directeur de la communication à la mairie et aujourd'hui, chef du cabinet de «madame» à l'Elysée. Un homme qui connaît tout des secrets de la Chiraquie municipale, de ses hommes toujours en place, les Tiberi, Dominati et autres Bled, et de leurs méthodes.

Montée d'adrénaline. Son geste n'a pas suffi. En envoyant coup sur coup le con seiller politique Jérôme Monod puis Bernadette Chirac soutenir Philippe Séguin, l'Elysée est aujourd'hui de plain-pied dans le bourbier parisien. Avec tous les risques que cela comporte. Car, face à lui, Jac ques Chirac a désormais un homme profondément meurtri, humilié et prêt à asséner les coups du désespoir.

Un peu avant midi hier, Jean Tiberi apprend que Bernadette se rend sur le terrain aux côtés de Philippe Séguin. Il est ulcéré, «fou de rage», raconte un conseiller qui le croise alors. Dans son bureau, raconte un témoin de la scène, le maire répèt