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Libération

Le Medef pense déjà à l'après-retraite

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Après l'accord conclu samedi, le patronat prépare deux nouveaux chantiers pour sa refondation sociale.
publié le 13 février 2001 à 22h52

«Refondation sociale», acte III. Les instances de la CFTC ont donné hier leur feu vert à la signature de l'accord conclu samedi sur les retraites complémentaires. Celles de la CFDT le feront aujourd'hui. Le Medef doit annoncer ce matin que son conseil exécutif lui a accordé sa bénédiction, et qu'il va faire passer la «refondation sociale» à la vitesse supérieure. Devant ses pairs, le numéro deux de l'organisation patronale, Denis Kessler, a fêté son succès à sa manière, en distribuant un texte de Jean Jaurès expliquant qu'il ne peut y avoir «de classe dirigeante que courageuse».

La défection hier du président de la CFE-CGC (cadres), Jean-Luc Cazettes, qui propose de ne signer «que ce qui est de notre domaine de compétences, c'est-à-dire les chapitres 2 et 3», alors que tout l'enjeu des négociations était dans le chapitre 1, traitant des conditions d'une réforme générale des régimes de retraite, ne change rien au bilan. La refondation sociale a désormais cessé d'être un slogan patronal pour devenir un vrai «new deal».

La nouvelle carte du social qui s'ébauche en France s'articule maintenant autour de deux pôles. Dans le secteur privé, la CFDT voit confirmer son leadership, avec l'appoint de la CFTC. En acceptant de revenir dans la négociation sur les retraites complémentaires, la centrale syndicale de Nicole Notat a pris un risque et l'a fait savoir au Medef. Celui-ci a entendu le message et revu à la baisse toutes ses exigences. Le projet qui ressort de l'accord du 10 janvier