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Libération

Dreux, sans FN, mais toujours hanté par ses vieux démons

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Le sentiment de peur reste aussi puissant et les candidats peinent à trouver d'autres thèmes.
publié le 14 février 2001 à 22h54

Dreux envoyé spécial

Fini les démonstrations de force en battle-dress et cagoule du temps de Jean-Pierre Stirbois. Fini les descentes du service d'ordre du FN et les triomphes électoraux du temps de sa veuve, Marie-France. A Dreux (Eure-et-Loir), le mauvais génie est retourné dans sa lampe, là même où il avait montré son museau pour la première fois, en 1983, quand la droite fit entrer le Front national dans l'exécutif municipal. Dreux, «capitale de l'extrême droite»? A moins d'un mois des municipales, pas un tract, pas une affiche, pas un autocollant frontiste. Et pas non plus de permanence, pas même de publication d'une liste.

Depuis l'exil de Marie-France Stirbois à Nice, courant 1999, «ils se sont effondrés. Leurs derniers échecs leur avaient déjà fait comprendre que leur chance était passée. Aujourd'hui, leur influence, ils l'exercent tout au plus dans un club de pétanque et chez les pieds-noirs septuagénaires d'"Oran aujourd'hui''», se réjouit Michel Bréhaut, militant du collectif Ras l'front, mis en sommeil.

«Le départ de Marie-France ne nous a pas fait perdre de militants», s'insurge François Avon, tête de liste FN, avant de reconnaître que «les gens sont simplement un peu moins motivés»... Quant au MNR de Bruno Mégret, ultraminoritaire, il avoue n'avoir encore réuni que la moitié des 39 noms nécessaires pour constituer une liste.

Symbole. Mais les chiffres qui circulent en ville attribuent encore 19 à 20 % des voix au FN. Et ni le maire RPR sortant, Gérard Hamel, ni son