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Un troisième âge à la carte

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Elisabeth Guigou a présenté son projet d'allocation aux handicapés.
publié le 14 février 2001 à 22h54

Les spécialistes parlent du «cinquième risque». Après la maladie, les accidents du travail, la maternité et la vieillesse, la dépendance des personnes âgées aurait pu devenir une branche à part entière de la Sécurité sociale. Le projet d'allocation personnalisée à l'autonomie (APA) qu'Elisabeth Guigou a présenté hier n'a pas cette prétention. Soumis le 7 mars au Conseil des ministres et débattu au Parlement avant l'été, il devrait néanmoins apporter dès 2002 un changement considérable dans les conditions de vie des personnes âgées handicapées.

Insuffisances. «Les conditions d'attribution de la prestation spécifique dépendance (PSD), créée en janvier 1997, se sont révélées très inéquitables», a rappelé la ministre de la Solidarité.

L'actuelle PSD, gérée par les départements, bénéficie à 135 000 personnes. Et même en ajoutant les 40 000 qui perçoivent l'allocation compensatrice à la tierce personne, on est loin du total de 800 000 personnes (lire ci-dessous) pour lesquelles une aide de la collectivité est nécessaire. Une prise en charge d'autant plus appréciable qu'elle peut contribuer à les maintenir à domicile, solution toujours moins coûteuse et douloureuse que le placement dans un service spécialisé.

Deux rapports, de la députée (PS) Paulette Guinchard-Kunstler, en juin 1999, et de l'ancien ministre et maire (PS) d'Orléans Jean-Pierre Sueur, réalisé un an plus tard, ont tracé l'épure de cette nouvelle allocation. Elle se présentera non pas comme une allocation fixe, mais sous