Le très paisible VIIe arrondissement de Paris abrite des mécontents et des manifestants. Et, pour une fois, ce ne sont pas les mêmes qui arpentent les larges avenues de ce quartier cossu de la capitale. Les riverains le disent. Ils en ont assez de voir tous les cortèges syndicaux, tous les défilés converger vers leur arrondissement pour y porter devant les nombreux ministères ou ambassades qui s'y trouvent leurs cahiers de doléances.
«Trop, c'est trop, peste la présidente de l'Association de défense des commerçants, Martine Namy-Caulier, sans parler de l'inconfort des cars de police qui laissent tourner leurs moteurs Diesel, les barrières qui sont installées... Tout cela est dissuasif pour les clients, qui préfèrent aller ailleurs.» «Et parfois, les manifestants frappent sur des bidons ou des tam-tams pendant des heures, ce n'est plus possible», renchérit le candidat tibériste Jean-Philippe Hubin qui se présente comme l'héritier d'Edouard-Frédéric Dupont, le «député des concierges», dont le règne a duré près de quarante ans sur l'arrondissement. Même préoccupation majeure pour Martine Aurillac, députée-maire RPR, qui plaide pour que «les maires d'arrondissement récupèrent plus de pouvoirs de police afin d'éviter le maximum de nuisances lors de ces manifestations».
Le VIIe tient à sa quiétude, le fait savoir, et les candidats l'entendent. Au point que Martine Aurillac a récupéré sur la liste Martine Namy-Caulier. En tête des priorités de campagne des candidats, la lutte contre