Fin de l'épisode ou début d'une nouvelle série? Le feuilleton de la rue Beaurepaire, dans le Xe arrondissement de Paris, où se trouve un centre d'accueil et de soins pour toxicomanes, a connu hier un nouveau rebondissement. La «Boutique» ne fermera pas ses portes. Une décision de la cour d'appel de Paris infirme un jugement du 10 novembre 2000 qui considérait que le travail du centre était contraire au règlement de copropriété, et lui ordonnait une cessation d'activité.
La décision précise que l'association ne trouble pas le voisinage et que les incidents actes de délinquance, abandon de seringues, incivilités diverses ne sont pas causés par la proximité de la Boutique.
«Je suis enthousiaste», s'enflamme Tony Dreyfus, le maire PS de l'arrondissement. «Beaurepaire, c'est mon enfant.» L'édile rappelle combien il s'est trouvé seul pour défendre l'implantation de cette structure, et, partant, la politique de réduction des risques dans la capitale. «J'ai grandi rue Beaurepaire», lui répond en écho René Le Goff, candidat de la droite (DL) dans le Xe. «L'implantation d'un centre de toxicomanes là où il n'y a pas de toxicomanes, c'est une aberration. Le centre n'apporte rien. Les toxicomanes viennent juste prendre un café et puis ils s'en vont.»
Pour, contre. Les politiques reprennent à la volée la lutte que se livrent les deux associations de riverains. Il y a deux ans, elles jouaient à «Partira, partira pas?». La nomination d'un médiateur par le tribunal avait ét