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Libération

Brochand dépose sa marque à Cannes

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Le multimillionnaire de la pub parade en tête des sondages.
publié le 17 février 2001 à 23h00

Cannes envoyé spécial

Un roi de la pub à la retraite va-t-il se payer Cannes? Multimillionnaire, Bernard Brochand, 62 ans, est revenu dans sa ville natale en 1998 jouer «le chef d'entreprise qui a tout réussi et qui va vous montrer comment on fait de la politique». «Une très longue marche», lancée à gros moyens (1), et qui s'annonce profitable pour l'ex-PDG de la multinationale de la pub DDB, si on croit le sondage diffusé vendredi (2). Creusant l'écart par rapport à un précédent sondage de mai 2000, Brochand y est donné en tête à 34 % au premier tour, douze points devant son suivant immédiat, et vainqueur dans tous les cas de figure au second tour.

Dans cette campagne, Brochand a, en homme de marketing, choisi son créneau: la «rupture» avec une décennie d'«affaires nauséabondes». Maire depuis 1989, Michel Mouillot a fini en prison avant d'être démis d'office, en février 1997. Son successeur, Maurice Delauney, qui ne se représente pas, et six adjoints en exercice sont mis en examen. Bernard Brochand se la joue donc Zorro, dans une ville en manque d'autorité.

Du Cannois. Pour ce plan mûrement établi, il lui a d'abord fallu se faire connaître. Si, avant, il vendait l'image des autres ­ son pote Jacques Chirac (depuis 1974), Canada Dry, Maître Kanter, Darty­, il vend maintenant la sienne. «170 réunions "Tupperware"», claironne-t-il, une campagne d'affichage et un défi: serrer la main aux 70 000 Cannois avant le 11 mars. Manquera que les manchots. Ensuite, se faire aimer. «Ecoute l