Dole envoyé spécial
Deux heures de TGV, c'est court pour se vider la tête. Pour oublier ce combat présidentiel qu'elle a choisi de ne pas livrer. Et ne penser qu'à cette bagarre municipale, à Dole (Jura), qui s'annonce délicate. Dominique Voynet, en quittant Paris jeudi, en fin d'après-midi, aurait pu être libérée d'avoir quelques heures plus tôt réexpliqué devant la presse les raisons qui l'ont poussée à faire l'impasse sur l'élection de 2002 (Libération du 15 février). En montant dans le train, elle n'a fait qu'échanger un fardeau contre un autre. Elle s'est délestée de ce poids qui pesait sur son avenir à moyen terme, mais elle sait que les derniers virages avant le 18 mars seront raides.
«J'ai plus de chances aujourd'hui de perdre que de gagner», reconnaît-elle volontiers. Difficile dans ces conditions de savourer l'impact de sa décision. Elle se contente alors de sourire en évoquant la réaction de Lionel Jospin, quand elle lui a annoncé la semaine dernière qu'elle ne l'affronterait pas lors du premier tour en 2002. «Je ne pensais pas que tu aurais la sagesse de renoncer», lui aurait dit le Premier ministre avant d'essayer de la convaincre de rester au gouvernement. Difficile dans ces conditions aussi de saliver devant la tâche qui l'attend chez les Verts, au poste de secrétaire national qu'elle briguera en juin. Même si cette reprise en main manifestement l'excite. Difficile enfin de s'étendre sur la présidentielle de... 2007, toile de fond du puzzle dont elle vient de bo