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Libération

Création et découvertes.

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publié le 19 février 2001 à 23h01

Converti en Théâtre de la Ville en 1968, l'ex-théâtre Sarah-Bernhardt s'affirme aujourd'hui comme la grande vitrine de l'activité chorégraphique à Paris, tout en bénéficiant d'une programmation pluridisciplinaire qui inclut musique et spectacles dramatiques. L'institution perçoit du budget municipal 60 millions de francs de subvention. A sa tête, un homme emblématique: Gérard Violette, 64 ans, appelé dans la place par l'ancien directeur Jean Mercure dès 1967 et finalement devenu le patron de la maison sous la mandature de Jacques Chirac, en 1984. Il a su à la fois accompagner l'explosion des nouveaux courants français de la danse, dans les années 80, et ouvrir largement les portes de l'établissement aux troupes étrangères comme celles de Pina Bausch, Anne Teresa de Keersmaeker, Sankaï Juku, etc. Défenseur tous azimuts de la création contemporaine (le Théâtre de la Ville est aussi un gros producteur de danse), Violette dirige aujourd'hui une équipe d'une centaine de personnes. Il se trouve à la tête de deux salles depuis l'ouverture, en 1996, de la salle des Abbesses («annexe» dévolue à des spectacles plus intimes que ceux de la place du Châtelet), et, en attendant l'inauguration prochaine d'une troisième scène, sous la coupole du Théâtre de la Ville, ni sa gestion ni la qualité de sa programmation ne prêtent à contestation. On peut en revanche déplorer que la politique de la Ville en matière de danse s'arrête là. En dehors du Théâtre de la Ville, pas d'équipements pour favor