La télévision rend-elle fou? La crispation affichée par les candidats Yves Contassot (Verts) et Jean Tiberi autour du débat télévisé réservé aux poids lourds ­ Bertrand Delanoë et Philippe Séguin ­ traduit leur hantise d'être définitivement marginalisés. Tout le week-end, le chef de file des Verts et le maire de Paris ont multiplié les déclarations grandiloquentes pour que Canal +, organisateur de la confrontation (Libération des 17 et 18 février), daigne leur accorder un strapontin sur son plateau. Suprême humiliation, la chaîne cryptée a proposé aux deux «petits» un face-à-face dans des conditions semblables à celles du duel Séguin-Delanoë. Vexés, ils ont pris d'assaut la ligne téléphonique de Michel Denisot, directeur général de Canal, et expédié des missives à Dominique Baudis, nouveau président du CSA. «Philippe Séguin, a affirmé Yves Contassot, entend (...) substituer l'affrontement de personnes à la confrontation des idées, les jeux du cirque à la compétition électorale. Il serait à tout le moins étonnant qu'un candidat qui se réclame de la majorité plurielle accepte cette démarche qui bafoue la tradition démocratique.»

«Gâchis». Cette «confrontation d'idées», le leader écologiste semble découvrir qu'il l'a un peu trop délaissée dans sa campagne parisienne. Focalisé en début de parcours sur les seules «affaires», il en a oublié les propositions vertes pourtant attendues en matière de qualité de la vie, de circulation, pollution, transports... Là où il aurait pu donner