Il n'y a que les inflexibles qui ne changent pas d'avis. Ou les «psychorigides». Philippe Séguin n'est ni l'un ni l'autre. Il l'assurait le 14 janvier sur RTL pour expliquer... pourquoi il ne modifierait rien à sa stratégie: «Il y a des gens qui soutiennent ma candidature qui m'ont fait des suggestions, changer d'arrondissement, prendre la tête de liste dans le XVIIIe [...] Je les ai écoutés et j'en ai tiré ma conclusion. Comme je ne suis pas un psychorigide, j'ai réfléchi... et je ne changerai pas de position.»
Agacée par la rumeur qui prédisait sa rétrogradation, Roxane Decorte avait alors mis en garde son «modèle», «avec de Gaulle». «J'attends que Philippe Séguin m'en parle. Cela me paraît le minimum», avait-elle lâché. Et la jeune candidate RPR d'assener, dans une allusion cinglante aux sept ministres femmes virées par Alain Juppé en novembre 1995, que lui ôter la tête de liste aurait «un effet juppette pas très sympathique».
«Prendre des risques». Histoire de la rassurer, Séguin enfonçait le clou le 21 janvier sur Europe 1: «Vous imaginez, alors que je fais un effort de rajeunissement et de féminisation, que je vais aller retirer [la tête de liste] à Roxane Decorte, née dans le XVIIIe arrondissement, qui a milité dans le XVIIIe, qui incarne cette volonté de renouveau!» En annonçant le 24 octobre 2000 son «défi» de n'occuper que la quatrième place sur la liste de l'arrondissement, l'ex-patron du RPR en avait déjà fait des tonnes: «J'ai fait ce choix parce que la lâcheté m'