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Libération

Les scènes du maire communiste à La Seyne-sur-Mer

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Le PCF s'étripe dans ce bastion de gauche, pour la plus grande joie de la droite.
publié le 20 février 2001 à 23h03

La Seyne-sur-Mer

envoyé spécial

En janvier, le festival de cirque a eu un grand succès à La Seyne-sur-Mer (Var). Entre les frères Kazamaroff et le cirque baroque Frankenstein, il manquait pourtant le clou du spectacle: les communistes du cru, dans leur numéro de clowns tristes intitulé «On-a-changé-les-clés». La générale avait eu lieu mi-octobre, quand une partie de la section locale du PC s'était retrouvée à la rue, l'autre partie ayant remplacé les serrures du siège.

C'est que, depuis qu'il a reconquis la mairie il y a six ans, le PC s'est fendu au moins en deux. D'un côté, les fidèles du maire, Maurice Paul. De l'au tre, ceux qui critiquent sa conception de «pouvoir personnel», mélange de «clientélisme» et d'«autoritarisme». Le ver était dans le fruit dès le départ: en 1995, Paul a fait ses listes sans consulter la section, puis s'est brouillé avec beaucoup de monde une fois élu.

Pro-Paul. Après des années de bisbilles, les pro-Paul ont donc tenté, cet hiver, d'avoir la peau des anti-Paul, en organisant un vote, contesté, avec «bourrage des urnes, pouvoirs de vote nombreux et cartes distribuées le jour du vote», selon les opposants. Avec ce vote, les fidèles du maire ont voulu prouver que les autres se sont mis «hors parti». Du jamais vu dans ce bastion géré par les communistes depuis la Libération, à part une décennie peu glorieuse de la droite jusqu'en 1995. «Y aurait de quoi en pleurer», soupire un vieux militant PC (1).

L'embrouille étant plus ou moins orchestrée par la fé