Carhaix-Plouger envoyé spécial
Capitale du centre-Bretagne et théâtre du festival des Vieilles Charrues, la ville de Carhaix (8024 habitants), se serait-elle trouvé un homme providentiel en la personne de Christian Troadec? Nouveau venu sur la scène politique, mais bien connu sur les terrains économique et culturel, la candidature de celui qui, à 34 ans, souhaite incarner un «souffle nouveau», ne laisse personne indifférent. Mais, dans cette ville de gauche au maire sortant RPR, la partie est loin d'être jouée et le chemin déjà parsemé d'embûches et de chausse-trappes.
Premier handicap de taille: pas moins de trois listes à gauche, dont celle de Troadec, se disputeront, le 11 mars, le leadership face à Daniel Pennec, seul candidat de la majorité municipale. Un schéma qui laisse planer le spectre de la défaite de 1995 où, faute d'union, les trois listes de gauche avaient laissé le champ libre au camp opposé. Cette fois, si chacun souhaite dans son coin «ne pas renouveler les mêmes erreurs», la donne n'est pas plus simple.
«Ni fusion, ni confusion». Ancien maire de Carhaix (de 1977 à 1995) et ex-membre du PC, Jean-Pierre Jeudy se pose en principal défenseur de l'union. Mais il n'a pas réussi à rallier tout le monde derrière son panache. Richard Ferrand, conseiller général et ex-attaché parlementaire de l'ancien ministre Kofi Yamgnane, estime avoir déjà réalisé le rassemblement PS-PC qui faisait défaut en 1995 et se refuse à tout arrangement entre les deux tours. La liste la mieux