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Les jardins prennent racine.

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Paris a considérablement verdi... mais pas partout.
publié le 21 février 2001 à 23h04

Dans le brouhaha des élections, la mairie de Paris pourrait afficher une verte tranquillité et s'enorgueillir d'être devenue «la ville aux 400 jardins», elle qui en compte 426 exactement, avec 380 hectares de promenades, 1841 hectares de bois, 331 100 arbres après la tempête, et 70 % de pelouses praticables. En 2000, 150 millions de visiteurs ont parcouru les 3 000 hectares gérés par la mairie de Paris. 35 000 visiteurs ont suivi un guide spécialisé. Le budget pour la saison 2000 est de 1239 millions de francs (189 millions d'euros) et 3807 personnes sont emplo yées au travail de la terre municipale.

Lancée en 1977, cette politique d'espaces verts, époque où Paris ne comptait que 180 jardins, répondait à un objectif de proximité: créer un jardin à moins de 500 mètres de tout domicile. En ce domaine, il a été plus fait en vingt ans qu'en cent.

Engouement. Il est vrai, que d'est en ouest, du nord au sud, Paris est devenu un très long sentier de balades botaniques, où l'on peut passer du parc Citroën, grand jardin contemporain en mouvement, champ novateur des paysagistes Gilles Clément et Alain Provost, à un petit enclos d'herbes sauvages à Montmartre, rue Saint-Vincent, où les orties ont droit de cité. Les quatre jardins les plus fréquentés sont les Buttes-Chaumont et le parc Monceau, pour les anciens, et Citroën et Bercy pour les nouveaux. Installé sur le site des anciens entrepôts vinicoles, le parc de Bercy est indéniablement une belle réussite. Le Jardin Atlantique sur dalle