Lyon de notre correspondant
En matière de sécurité, Gérard Collomb ne fait pas de complexe. Le candidat socialiste à la mairie de Lyon développe un discours très musclé, comme ses principaux adversaires. Dans une ville où la délinquance régresse depuis quelques années, les options sécuritaires dominent pourtant le débat.
Paradoxalement, c'est Michel Mercier, candidat UDF, qui insiste le plus sur la «nécessaire prévention». Charles Millon (DLC) revendique au contraire une répression accrue, et Gérard Collomb veut «marcher sur deux jambes», l'une préventive, l'autre répressive. Les trois hommes se tiennent en réalité dans un mouchoir, mais Collomb dispose pour l'instant du programme le plus concret. Le document a été rédigé par l'ancien chef d'état-major de la police nationale dans le Rhône, Jean-François Chames, en retraite depuis septembre. L'homme pourrait devenir, en cas de victoire de la gauche, le «monsieur Sécurité» de la mairie de Lyon. En attendant, il glisse dans le paquetage de Collomb un plan d'action déterminé.
«Porter le fer». Sur une carte de la ville, le policier a entouré d'un trait de feutre noir une dizaine de «poches d'insécurité»: lieux de trafics, d'agressions, ou d'incivilités. «Nous commencerons par porter le fer là», promet Gérard Collomb, qui veut redéployer les effectifs de la police municipale, afin qu'elle s'occupe autant des délinquants que des stationnements gênants. Une promesse faite également par Michel Mercier et Charles Millon.
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