Annie, sur le coup de 22 heures, s'inquiète: «Vous n'allez pas écrire un article sur le maquillage? Ce n'est pas sérieux. Nous sommes là pour faire de la politique.» C'était mardi soir dans un restaurant bio du XIe arrondissement. Une vingtaine de candidates vertes s'y étaient donné rendez-vous pour un dîner de femmes. Au menu bien sûr: la parité, un thème sur lequel le mouvement écologiste peut s'enorgueillir d'avoir quelques longueurs d'avance.

«Yvette, Yvette!» Si Annie Tronchet, en troisième position dans le XIXe arrondissement, s'inquiète, c'est parce qu'elle s'est prêtée, comme les autres, à une petite séance de maquillage avant de descendre dans la cave du restaurant où une agence photo avait installé un studio de fortune. Pour prendre un cliché de chaque candidate, avant la séance finale de groupe en présence d'Yves Contassot, le chef de file des Verts parisiens arrivé à l'heure du dessert aux cris de: «Yvette, Yvette!»

Au moment de la photo de groupe, une petite marrante s'est amusée: «Il y a un moustachu parmi nous, cherchez l'erreur.» Une autre a osé: «Après le 18, on sort le fouet.» Une troisième, plus ironique: «Je veux rentrer à la maison, j'ai du linge à plier.» C'était la fin de soirée. Le repas, lui, avait été beaucoup plus sérieux.

Deux jours après la décision de Philippe Séguin de reprendre la tête de la liste dans le XVIIIe arrondissement, l'occasion était trop belle de ne pas plaindre Roxanne Decorte: «Quand on passe aux choses sérieuses, ce type de décisio