Nîmes, Avignon et Toulon envoyé spécial
Jacques ferraille, Lionel répond... à Bernadette. Venue lundi à Toulon (Var), l'épouse du Président est attendue mercredi prochain à Avignon (Vaucluse). Lionel Jospin y était hier pour la première des sept virées en province qu'il a programmées d'ici le 11 mars, histoire de «participer à la vie démocratique du pays» et d'«animer le débat des élections municipales». S'il entend faire campagne «modestement», le chef du gouvernement, lui, s'implique personnellement: «Moi, je n'envoie pas ma femme...», a-t-il même glissé à Avignon, «je le fais moi-même».
Parfois «je» peut être un autre. Car en campagne, Lionel Jospin frôle la schizophrénie. «Conscient de ses responsabilités gouvernementales», il se veut aussi «citoyen nourri de convictions»: «Ne m'appelez pas Premier ministre, car c'est Lionel Jospin qui est là ce soir!», a-t-il lancé à la salle comble du palais Neptune de Toulon, où il concluait un meeting de soutien à la liste de la gauche plurielle conduite par la députée PS du Var, Odette Casanova.
Pas de motards, pas de gyrophares. Finis, donc, les brefs instants volés depuis quelques semaines à son agenda pour effectuer quelques pas aux côtés des candidats de gauche du crû, au gré de ses activités gouvernementales. Hier, il a pour la première fois franchement troqué sa casquette de Premier ministre pour la casaque de leader de la majorité en campagne municipale.
Organisation du PS, avions de ligne, ni motards ni gyrophares. Le déplacemen