Menu
Libération

Au Mans, béni soit qui «Jarry» pense

Article réservé aux abonnés
Gauche et droite se réclament du maire sortant, patriarche ex-PCF.
publié le 23 février 2001 à 23h07

Le Mans envoyé spécial

La transition tranquille. Après vingt-quatre années passées dans le fauteuil de maire du Mans, Robert Jarry, 76 ans, communiste jusque dans les années 80, prend sa retraite. Et ses successeurs potentiels s'inscrivent dans son sillage. De gauche comme de droite, ils disent combien il fut un bon maire. Jean-Marie Geveaux, RPR, tête de liste de l'opposition, aime à être comparé au «père Jarry»: «On hérite tous quelque part du "jarrysme".» Son adversaire, le socialiste Jean-Claude Boulard, à la tête d'une liste de la gauche plurielle estime, lui que «la transition se fait naturellement». «J'ai toujours dit à Jarry que c'était lui qui décidait.»

Une succession calme... à l'image de la ville. Le Mans, 150 000 habitants, 19e ville de France, à 55 minutes de Paris par le TGV Atlantique, est tranquille. La délinquance y a certes augmenté, mais les gamins sont de «faux gros durs», explique un conseiller du maire. Et Le Mans ne brille plus des feux de Renault. De 12 000, l'empire automobile est tombé à 4 000 salariés. C'est vers le secteur tertiaire que la capitale sarthoise s'est tournée. Les Mutuelles du Mans Assurance (MMA), mais aussi, la téléphonie mobile... Un quartier d'affaires, Novaxis, proche de la gare. Le Mans est en pleine évolution. Une ville moyenne où il ne se passe pas grand-chose.

Sans aspérités. Alors, pour assurer l'héritage, les candidats à la succession de Robert Jarry ne jouent pas la rupture. Enarque, député, rocardien et inspirateur du RMI,