Jacques Chirac à l'Elysée. Et Bernadette sur le terrain. Après Nancy, Le Havre et Paris, l'épouse du Président doit se rendre le 28 février à Avignon pour «apporter son soutien» à la maire RPR, Marie-Josée Roig. Ce qui déclenche l'ironie à gauche. Lionel Jospin, en déplacement mercredi, dans la Cité des papes, s'est permis d'observer: «La campagne, je la fais moi-même. Moi, je n'envoie pas ma femme.» Michèle Alliot-Marie n'a pas apprécié. «C'est un manque de courtoisie, une grossièreté dont je lui renvoie la responsabilité. Je ne suis pas sûre que les Français apprécient les attaques personnelles de ce type. C'est peut-être son côté macho», a déclaré la présidente du RPR à l'occasion d'une visite dans le Ier arrondissement de Paris au côté de Philippe Séguin. Du coup, Claude Bartolone a sorti son mouchoir. «Pauvre madame Chirac contrainte de soutenir les candidats de droite en perdition! Elle était plus sympathique lorsqu'elle allait visiter les hôpitaux que lorsqu'elle va visiter le cimetière des éléphants», a observé le ministre de la Ville lors d'une réunion publique à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise). Et d'ajouter: «Ça donne une idée de l'état de santé qui doit être le leur, pour envoyer une visiteuse d'hôpital soutenir un certain nombre de candidats.» Cela a fait sortir de sa réserve Philippe Séguin: «Monsieur Bartolone aurait pu se dispenser de ce genre de critique, d'autant que tout le monde en France connaît, apprécie Madame Chirac. Je ne suis pas certain qu'il y ait
Bernadette Chirac, raillée à gauche
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publié le 23 février 2001 à 23h07
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