Valence envoyé spécial
Lui, il distribue des cartes estampillées «Ville de Valence» ainsi rédigées: «Le Maire de Valence se tient à votre entière disposition pour régler vos éventuels problèmes, écouter vos remar ques et suggestions.» Chaque jour, en compagnie de sa femme, il sonne chez ses administrés et prononce la phrase immuable: «Bonjour, excusez-moi de vous déranger, je suis le maire de Valence. Je vous laisse juste ma petite carte, si un jour vous avez besoin de mes services. Au revoir.» L'homme est un compteur, pas un con teur: «Il y a 30 000 portes à Valence. J'ai fait déjà 7 800 portes et d'ici au premier tour j'arriverai à 8 500 ou à 9 000. En 1995, j'en avais fait 14 000.» «A l'épo que, cela nous avait déstabilisés», reconnaît Rodolphe Pesce, mai re PS de Valence entre 1977 et 1995.
Elle, ancienne militante associative, c'est plutôt aux portes des institutions les plus fermées qu'elle a l'habitude de tambouriner. En 1986, elle a fondé la Crii-Rad, première structure indépendante de contrôle de la radioactivité. Plus récemment, elle s'est démenée pour dénoncer le «syndrome du Golfe», un combat bien perçu à Valence, où réside un régiment de spahis mobilisé au Koweït comme en Yougoslavie. Grâce à la télévision, là voilà devenue célébrité locale. Sur le marché, on l'accoste, on approuve l'idée d'une femme à la mairie. Et puis, au dernier moment, on demande: «Au fait, vous êtes de quel parti? Gauche! Ah, bon! Parce que, moi, j'ai tendance à voter au féminin, mais qu