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Le Petit Palais dans l'ombre du Grand

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Méconnu des habitants, il est en travaux jusqu'en 2003.
publié le 23 février 2001 à 23h07

Au débouché du pont Alexandre-III, entre Seine et Champs-Elysées, l'esplanade monumentale a l'air balayée par un vent de ruine: cela fait huit ans que l'entrée principale du Grand Palais (propriété de l'Etat) est obturée par des palissades et voilà maintenant que le Petit Palais (propriété de la Ville) vient à son tour de fermer ses portes au début du mois. Début du pourrissement de la Ville lumière par le centre? En principe non, puisque, des deux côtés, les autorités responsables promettent des rénovations. Et si l'attente, en ce qui concerne le Grand Palais, a fini par engendrer le scepticisme, le chantier du Petit Palais devrait être achevé en 2003.

Vétuste. Le bâtiment n'est pas en péril, contrairement à son vis-à-vis. Les deux édifices, construits pour l'exposition universelle de 1900, ont vu leur stabilité ébranlée par la décomposition des pieux de bois qui soutiennent leurs fondations. Mais la municipalité a, dès les années 80, procédé aux travaux de stabilisation nécessaires. Plus question ici de sauvetage, donc, mais d'une restauration ambitieuse, visant, selon Gilles Chazal (à la tête du musée depuis trois ans) «à restituer tout son lustre à un grand modèle d'architecture 1900, dû à Charles Girault, tout en l'adaptant aux exigences d'une muséographie moderne».

Destiné, dès l'origine, à devenir le musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, le Petit Palais a surtout l'image, aujourd'hui, d'un lieu voué à l'accueil des grandes manifestations artistico-diplomatiques de